La suite fut meilleure. Il m'a prouvé certaines choses ... enfin, je dirais plutôt qu'il a fait certaines choses - pour qui ou quoi l'a-t-il fait, je ne suis pas entièrement persuadé qu'il s'agissait de la femme que je suis, mais plutôt d'une autre. Alors voilà, on a déménagé ensemble à plusieurs centaines de kilomètres de nos proches. Le temps passe tranquillement, on a pas de boulot, on s'emmerde. Tout va pour le mieux ... enfin tout pourrait. Je me suis dis que le temps le ferrais m'aimer, que j'aurais la joie de me l'entendre dire, mais ça ne s'est pas passé comme ça. Voila sept mois que cet homme est à mes cotes et j'ai un gout amer. J'ai arrêté il y a peu de lui dire "je t aime" parce que rien que le fait de savoir qu'il ne peux toujours pas me répondre me bousille les tripes encore une fois. Comment aurais-je pu me douter que cet homme pouvait rester aux cotés d'une femme qu'il n'aime même pas. Je sais que je ne suis pas à plaindre, j'ai toutes les réponses à mes questions, même si je ne lui en pose aucunes. Alors je vais laisser de nouveau le temps faire ce qu'il doit faire et je vais de nouveau attendre.

Il y a eu cette conversation. mes pleurs, son silence ... J'ai enfin su qu'il ne voulait pas, j'ai enfin su que je n'avais pas cette importance, que je ne l'aurais peut être jamais, parce qu'une autre la gardera cette foutue importance. Alors me voila, comme une seule dans mon corps, arrivée à la fin de mon espoir. Après je ne sais pas, je me dis que je me trompe sans doute et qu'un jour j'aurais cette importance ... mais j'ai peu d'espoir. Ceci n'a pas empêché ses sentiments de naître, ni les miens d'être trop encombrant à mon gout. Alors voila, je suis de nouveau celle qui aime le plus et je me débat dans cette fange, je me débat de nouveau pour ne pas suffoquer ... pour ne pas saigner. Dites voir, il y a-t-il un amour qui n'est pas injuste ?

A un moment donné, j'aurais cru que la douleur, poussée a un certain niveau, était perceptible par notre moitié. Je ne dirais pas qu'elle est compréhensive ... elle est perceptible. Alors à cette minute, cette seconde, je me sens seule... affreusement et horriblement seule. Suis-je de celles qui ne sont pas tolérantes ? Je ne penses pas, néanmoins il est possible que mes sentiments me mène jusqu'à cette limite, qui m'empêche la tolérance et la patience. j'en suis désolée mais le terme de mon attente arrive a sa fin. Alors, désormais, comment vais-je faire ?

Quelque part, au hasard, j'ai rencontré cet homme. Je ne m'attendais pas à le voir croiser ma route, je m'attendais juste a tenir ces résolutions qui me tenaient a cœur, dont la première était de ne plus aimer. Mais je l'ai tout de même rencontrer. Une belle rencontre, mais je me rappelle parfaitement pourquoi j'avais décider de ne plus aimer. Je ne regrette pas d'avoir rompue cette promesse à moi-même mais c'est plus fort que moi, j'y repense certaines fois. J'aurais pu oublier mais il m'a injecter un rappel. Cette nuit où il l'a rejoint elle alors qu'il venait vers moi. Cette nuit ne guérit pas encore. Le temps ne fait pour le moment aucun miracle pour moi mais pourtant ça je l'attends, je l'attends avec impatience. Quand je repense à ce soir là ça me lance dans la poitrine et j'ai des relents de larmes qui ne se tarirais pas si facilement si je les laissaient prendre le chemin de mes joues. Alors j'ai décidé seule de ne plus en parler avec lui. Mais ça reviens sans cesse dans ma tête et ça me prend les tripes. Je ne supporte pas l'idée de savoir l'importance que j'avais ce soir là ... le peu d'importance. Je suis vulgairement passée pour le bouffon du roi mais je n'ai pas courbée l'échine, ah ça non. Alors dis moi pourquoi je subis encore d'autres bouffonneries ? Pourquoi je suis obligée de passer après ça, hein, dis moi ? De passer après "vous" et d'en subir des conséquences qui ne me reviennent pas de droit. Ah ça oui tu me rends heureuse malgré tout, ça oui, mais je me méfie de ce petit trou noir dans ma poitrine, j'ai peur qu'il grandisse sans que l'on ne s'en rende compte et qu'il vienne parasiter ce qu'on essaie de construire. Par pitié laisse là sortir de ta vie, laisse là sortir de la mienne, cette femme m'étouffe, si tu savais parfois comme je suffoque à côté de toi, dans notre lit, à pleurer sans que tu ne l'entende. J'ai l'impression qu'elle n'ai jamais loin de nous. Pourquoi n'as tu pas plus de courage ? Pourquoi es-t-il plus facile pour toi de nous laisser souffrir toute les deux ? Je ne comprends pas. Tu verrais la violence dans laquelle ça me plonge, je n'en reviens pas de devoir encore subir la lâcheté des hommes. C'est pour ça que je ne voulait plus de vous et c'est pour ça que parfois j'y repense. Alors oui je vais rester près de toi à te regardé te cacher dans ton silence - et pourtant je sais que tu vois tout - je vais rester là à attendre de voir ton courage ... sache que je n'attendrais pas toute ma vie, sache le au fond de toi, mais je t'en supplie, sois un homme et prouve-moi ... prouve-moi que je ne suis plus n'importe qui.