Il fut un jour je ne sais plus quand

Le temps n’est qu’une trainée de poudre, un jour on se rends compte qu’on a grandit, qu’on a changé et que plus rien ne nous laisse redevenir des enfants et vivre avec insouciance. On est des adultes, on ne peut compter que sur soit, parce que la vie c’est comme ça. On s’aperçoit qu’on accepte plus de choses et qu’elles nous font moins pleurer, on réalise qu’on s’endurcit, mais à quel prix ? A côté de ça on deviens plus méfiant, parce qu’ici rien n’est gratuit. Le temps se paie avec de l’argent et le pire c’est que l’amour ce paie avec de la souffrance. On paie nos excès de confiance, celle qu’on donne mais aussi celle qu’on à, par des trahisons, par des pleurs, on est gifler par les réalités sans cesse remuées devant nos yeux hagards. La fatalité. On se lève un beau matin, on a pas de boulot et le frigo est vide, on se demande comment font les autres lorsqu’on voit que nous on a du mal à s’en sortir. La personne en face de nous est une partie de nous parce qu’elle est notre quotidien mais on ne peut pas se définir comme un seul être dans deux corps, parce que les faits sont là : on a bel et bien deux corps. On essaie de voir avec les yeux de l’autre, mais c’est les nôtres qui regardent, c’est les nôtres, pas les siens. On essaie de partager mais il y a toujours l’un des deux qui oubliera de le faire. Les rides apparaissent avec les maux et les mots augmentent d’intensité avec les rides. On est bouleversés de devoir regarder droit devant les choses qu’on ne voulait pas voir avant. On est démolis d’enfin comprendre pourquoi on est vivant. On vit pour travailler, on vit pour des idéaux que bien souvent on n’atteindra pas, on se brule pour des rêves éphémères qui bousculent notre cœur lassé. La vie s’est passé son temps à penser qu’on y arrivera pas.